Saint-Pierre des Cuisines

Saint-Pierre des Cuisines - Toulouse Lieu incontournable pour tous les amateurs de musique, l’écrin de brique et de pierre que représente Saint-Pierre-des-Cuisines est aussi, et avant tout, un monument exceptionnel. Après plusieurs campagnes de fouilles et une méticuleuse restauration, l’édifice nous raconte une histoire comprise entre la fin du IVe ou le début du Ve siècle, époque de la construction d’une église funéraire monumentale, et la Renaissance. Fondations et sarcophages antiques, chœur d’époque romane, murs et chapelles gothiques, peintures renaissance… ce subtil puzzle archéologique aujourd’hui dévoilé représente l’un des ensembles les plus fascinants que l’on puisse observer à Toulouse.
L’église Saint-Pierre, du quartier “des Cuisines”, apparaît dans les textes à partir du XIe siècle. Cependant, les fouilles archéologiques ont montré qu’elle existe dès la fin de l’Antiquité.
Au Ve siècle, c’est une basilique funéraire à l’extérieur de la ville antique. À partir du milieu du XIe siècle, elle devient église paroissiale d’un quartier en plein essor, englobé avec celui de Saint-Sernin dans le “Bourg” entouré d’une enceinte.
Devenue prieuré de l’abbaye clunisienne de Moissac, l’église prend place dans l’histoire de Toulouse en accueillant de grandes manifestations publiques (en 1189, le comte Raymond V y reconnaît les privilèges de la Commune de Toulouse, geste que renouvellent Raymond VI, en 1195, et Raymond VII en 1222 ; en 1286, les Coutumes de la ville sont ici officiellement promulguées…).
A la fin du XVIe siècle, Saint-Pierre des Cuisines passe sous la dépendance des Chartreux nouvellement installés à proximité. Saisie comme bien national en 1789, elle est bientôt rattachée au “grand parc de l’Armée des Pyrénées” et transformée en fonderie de canons puis en entrepôt.
En 1965, elle devient propriété de l’Université des sciences sociales. Désaffectée en 1966, la vieille église est propriété de la ville de Toulouse depuis 1980.
D’où vient son nom ? On sait qu’à une date très reculée, un modeste prieuré dédié à Saint-Pierre avait été édifié près d’un petit port de pêcheurs situé hors de la Cité Gallo-romaine. En 1607, le Comte de Toulouse, Guilhem IV offrit le prieuré à l’abbaye bénédictine de Moissac et l’acte officiel mentionne l’expression de coquinis, francisé plus tard en "cuisines". Ces coquins étaient en fait de modestes artisans vivant de métiers polluants, comme la tannerie.
Après la fouille de la majeure partie du sous-sol de l’ancienne église Saint-Pierre des Cuisines, décision fut prise par la Mairie de Toulouse de conserver les précieux vestiges découverts.
Une crypte archéologique permet désormais de découvrir les soubassements de la basilique funéraire du Vème siècle (des fragments de mosaïques qui lui ont appartenu sont également présentés), mais aussi de comprendre les remaniements dont cette église fit l’objet au VIIe puis au début du XIe siècle, avec des tombes du haut Moyen Âge.
Actuellement, elle est réaménagée en auditorium pour le Conservatoire de Toulouse. L'auditorium (980 m²) offre 402 places assises. Dédié à la mémoire du chef d'orchestre Louis Auriacombe, il a pour vocation d'accueillir des concerts classiques et des spectacles de danse.
Il a été réalisé avec les conseils de l'Orchestre National du Capitole et du Conservatoire de Toulouse afin d'assurer la plus grande qualité acoustique.

Crédit : http://www.toulouse.fr/fr-32/culture-135/musique-145/saint-pierre-165.html

Vendredi 4 juillet 2003 Musique, voix et danse de la Renaissance - Concert à Saint-Pierre des Cuisines (Toulouse).