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![]() Né à Châtillon-sur-Loing(?) en 1515 Mort à Paris le 23 février 1572 ![]() Biographie: Clerc des matines (clericus matutinorum) à Notre-Dame de Paris(1529), chantre à la Sainte-Chapelle (1532), où il devient maître des jeunes choristes vers 1542 ; il est nommé chapelain perpétuel en 1548, et, en 1560, il reçoit une prébende canoniale à Notre-Dame de Melun. Ronsard le déclare élève de Janequin; c'est un ami de Claudin de Sermisy, de Pierre Attaingnant l'éditeur et de Thomas Champion l'organiste du roi. ![]() Un peu dédaigné à l'heure actuelle, Pierre Certon a pourtant été reconnu par les écrivains et poètes de son temps, puisqu'il fait partie (avec Josquin, Mouton, Willaert, Richafort, Janequin, Maillard, Sermisy, Moulu, Berchem et Arcadelt ) des musiciens présents à la fois dans la liste de Rabelais et dans celle de Ronsard. Plus étonnant encore, il figure sur la liste de contrapuntistes franco-flamands des Tons et discours sur les Modes de Musique de Pierre Maillart en 1610, alors que Janequin et Sermisy en sont absents. Certon sut tisser un solide réseau d'amitiés : disciple et ami Claudin de Sermisy, il a entretenu une sorte de "correspondance musicale" en écrivant des arrangements de chansons des musiciens qu'il estimait, comme Clément Janequin ou Pierre Sandrin. Oeuvres sacrées:
![]() Son dernier recueil, les Meslanges (1570), contient à lui seul plus de 80 chansons de cinq à treize voix. Commentaire: Ses motets sont remarquables surtout par la fermeté de leur composition; quant aux chansons polyphoniques, bien que leur inspiration soit souvent inférieure à celle de Sermisy, Certon le surpasse cependant dans celles qui exigent verve, couleur ou mouvement et sont d'allure populaire (Un vert galant, Ho! le vilain, Si par fortune, Un laboureur). Il fait preuve du souci d'équilibrer les voix et sait manier l'imitation. En 1552, répondant au désir de Ronsard qui avait demandé à Marc-Antoine de Muret de composer avec Janequin, Goudimel et lui quelques chansons sur certains sonnets des Amours, il écrivit J'espère et crains et Bien qu'à grand tort. La même année, suivant la voie tracée par Jacques Arcadelt (1547), il publie des chansons en forme de "vaudeville" (air gai et satirique) dont l'influence fut très grande (Premier Livre de chansons); l'écriture en est simple, à forme syllabique, homophonique et de structure strophique. Son style est précis, sa verve intarissable. Type de la chanson à couplet, Je ne l'ose dire est un morceau descriptif dont l'homophonie permet la parfaite intelligence des paroles truculentes et légèrement railleuses. Certains de ses psaumes, entre autres oeuvres transcrites, furent adaptés au luth par Guillaume Morlaye. d'après Olga Bluteau et Encyclopaedia Universalis |